Véritable merveille d’artisanat, les Automates sont la preuve la plus tangible de l’avancée de la science des humains du Fortin. Conçues individuellement dans des usines semi-mécanisées dans lesquelles s’affairent des centaines d’ouvriers et d’Aether-ingénieurs, ces machines comptent parmi les armes les plus efficaces des Communs dans leur lutte contre les mages d’Antalion. Plus haut qu’un homme adulte, et trois fois plus lourd, un Automate est une construction humanoïde assemblée à l’aide de fer, de cuivre et de laiton, et alimentée par un puissant Aether-moteur. Un fragment d’Aether pur est nécessaire à l’alimentation de ce moteur, véritable prouesse scientifique. Ces ressources, d’une valeur considérable, expliquent la relative rareté des Automates. En effet, si le Fortin disposait d’assez d’Aether pour alimenter ces moteurs, il pourrait déployer des armées entières, fortes de centaines de ces constructions. A l’heure actuelle, seule une centaine de ces machines marche aux côtés des réguliers de la Roue de Fer. L’Aether se fait rare, et les Barons de fer sont quotidiennement obligés de faire des choix difficiles concernant ses utilisations prioritaires.
Chaque automate est monté par un Aether-ingénieur ; il n’en existe donc pas deux semblables. Si, pour la plupart, ils possèdent deux bras et deux jambes, certains sont quadrupèdes, disposant d’armes à la place des bras, d’ailes ou de systèmes encore plus inhabituels. Les ingénieurs, individus inventifs et fiers, refusent de reproduire leur travail ou d’imiter celui d’un confrère. Quelle que soit leur conception, les Automates sont de formidables machines de guerre. Leur corps de métal leur confère une protection équivalente aux armures des réguliers et les immunise aux flammes des pyromanciens RougeSang ou aux poisons des sinistres tueurs de l’Assemblée. Les nombreux Aether-pistons, leur permettant de se mouvoir, leur procurent également une grande force. Ils sont ainsi largement capables de démolir un mur de briques, de porter des charges lourdes ou, si le besoin s’en fait sentir, d’écraser leurs adversaires dans leur poigne de fer. Bien que tous les Automates soient uniques, les similitudes dans leur fabrication permettent à n’importe quel ingénieur de les réparer sur le terrain en cas de dysfonctionnement ou d’avarie grave. Ces mêmes ingénieurs n’hésiteront pas non plus à améliorer la création d’un collègue, rajoutant des éléments de leur cru tels que, arme supplémentaire, plaque de blindage renforcée ou encore moteur secondaire.
Récemment, grâce aux inventions de la guilde des Aether-prospecteurs, les Automates peuvent être dotés de raffineur qui leur permet de puiser de l’Aether directement au contact des Failles. C’est pourquoi un grand nombre d’entre eux a été envoyé dans les Rocs Brisés afin d’aider les prospecteurs à récolter la plus grande quantité possible de la précieuse ressource avant que la situation ne dégénère totalement. Les observateurs les plus attentifs ont, depuis peu, rapporté un changement inexplicable dans le comportement des machines. Bien qu’entièrement contrôlées à distance, certaines semblent avoir fait preuve d’initiative voir, en de plus rares circonstances, d’un refus d’obéir à un ordre pouvant les mettre en danger. Dans leur grande majorité, les ingénieurs pensent que ces comportements erratiques sont dus à des malfonctions, mais d’aucuns pensent que les plus anciens des Automates commencent à acquérir une conscience propre. Cette pensée est tournée en ridicule par beaucoup. Cependant, il est un fait indéniable que même l’esprit le plus obtus ne saurait contester : le cœur d’Aether de ces machines paraît briller plus intensément.