Jackson Locke, Tireur d’élite

Premier né d’une riche famille, Jackson Locke s’avéra très tôt être un bon à rien, imbu de lui-même et de ses privilèges. Après avoir passé une enfance oisive, il fut contraint d’intégrer l’université du Fortin où ses médiocres résultats, sa nonchalance et son insolence manquèrent de le faire renvoyer à de nombreuses reprises. Cependant, les Locke étaient proches des Merengrad dont la lignée se situait parmi les plus influentes du Fortin. Ils disposaient ainsi de solides arguments pour assurer l’avenir de leur héritier.

Ce dernier, avec ses compères de toujours, Cyrus Nodt et Alicia Chiller, menait la vie dure aux autres étudiants, parfois même à ses professeurs, pour peu qu’il les estimât issus de familles moins nobles que la sienne, ce qui englobait la casi totalité des personnes. Seul Cyrus trouvait grâce à ses yeux, le jeune homme, d’une ascendance tout à fait respectable, étant aussi arrogant et insolent que lui. Longtemps inséparables, les deux amis finirent par se brouiller à l’adolescence lorsque la belle Alicia, longuement courtisée par les deux camarades, finit par céder aux avances de Cyrus. Elle repoussa Jackson qui, ivre de colère, confronta son rival. La dispute s’envenima et en vint aux mains. Locke, plus fort physiquement, blessa grièvement son ancien acolyte. Le scandale qui en résulta ne put être étouffé, les Nodt menaçant les Merengrad de couper l’approvisionnement de leurs usines en Aether raffiné, s’ils ne prenaient pas leur parti.

Publiquement désavoué, Jackson fut mis à la porte de l’université. Il n’eut pas le choix. Selon sa famille, il devait s’engager dans la Roue de Fer pour laver son nom et l’honneur des siens qui venaient de perdre, par sa faute, une grande partie de leur influence politique. Horrifié, le fils tenta de dissuader ses parents de prendre une telle décision mais ils se montrèrent inflexibles. Il n’est pas peu dire que les premières années du jeune conscrit furent particulièrement difficiles. Les rigueurs de l’entraînement, la promiscuité de la vie dans les baraquements, les affectations au sein du Carrefour ainsi que les patrouilles nocturnes dans les bas niveaux eurent tôt fait de le convaincre qu’il fallait, par tous les moyens, quitter très vite les échelons inférieurs pour accéder à un poste d’officier. Il tenta d’user de son nom, de la richesse de sa famille, même parfois de chantage ou d’intimidation pour s’élever au sein de la hiérarchie, mais en vain.

C’est lors d’une patrouille de routine que sa vie bascula. Son unité fut prise en embuscade, dans une ruelle obscure du Carrefour, par des émeutiers qui bloquaient une usine de manufacture d’armes. Tandis que les divisionnaires s’organisaient, il tourna les talons et s’enfuit, se perdant dans les tréfonds de l’usine. De sa cachette, il assista à l’exécution sommaire des membres de sa patrouille. Réalisant avec effroi que sa vie était menacée, il s’empara d’une arme sur la chaîne de montage et fit feu. Malgré la distance et la pénombre environnante, chacun de ses tirs fit mouche. Il parvint ainsi à tenir sa position une nuit entière, abattant de nombreux insurgés.

Le lendemain, lorsque la 3ième Division prit l’usine d’assaut, elle découvrit médusée le carnage causé par le tireur d’élite tout comme les nombreux corps, foudroyés d’une balle entre les deux yeux, qui jonchaient le sol. Impressionné, le Capitaine Reavers fit transférer Jackson dans sa division et lui confia une arme à la hauteur de ses talents. Il passa également avec lui l’accord suivant : tranquillité et qualité de vie agréable contre l’assurance que ses tirs ne manqueraient jamais leur cible.

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